Avant / pendant / après - pavillon de l’arsenal-paris
photos : Yann Monel
Exposition de mi-mai à fin septembre 2021
Actuellement se déploie un débat entre les acteurs du paysage, les écologues, les urbanistes à propos de la stratégie des plantes à favoriser dans le contexte de réchauffement climatique et de la chute brutale de la biodiversité. Pour caricaturer grandement, entre les tenants de l’endémique à tout prix et ceux favorables à l’ornemental, ou encore au local ou à la « plante vagabonde ». Le mélange assumé de ce jardin de plantes ornementales, régionales, méditerranéennes pose une question simple : n’est-il pas temps d’offrir toutes les chances de résilience au végétal en ville en favorisant une mixité des essences ? Sans oublier les plantes régionales, hôtes de la faune locale, ni les plantes les plus aptes à supporter les conditions extrêmes du climat de la ville de demain – souvent des espèces vagabondes…
Le jardin du Pavillon, pour l’exposition «la beauté d’une ville», présente des plantes de la tradition horticole du jardin parisien, de l’époque d’Alphand /avant/ à aujourd’hui /maintenant/ … à un demain possible /après/. Cette tradition, en constante évolution, garde trace de ses savoirs-faires en les ajustant à notre époque, en se projetant dans le Paris de demain.
Le jardin -sorte de voyage dans le temps des plantes d’hier, d’aujourd’hui et de demain- présente un échantillon de la diversité de la palette végétale de la ville de Paris qui a fait son identité ; il explore les ressources possibles dans ce qui pourrait constituer son identité demain en s’inspirant des plantes exotiques ornementales traditionnelles et des plantes, plantées ou spontanées, qui évoluent naturellement et s’adaptent à l’évolution du climat parisien.
Le jardin s’organise autour de quatre grandes collections de plantes :
* Le traditionnelles du savoir-faire ornemental que l’on trouve dans les parcs depuis le XIXe siècle ;
* Les accueillantes de la biodiversité qui participent à l’équilibre et aux biotopes de la ville contemporaine ;
* Les compagnes de la transition climatique, d’autres climats, qui s’adaptent aux évolutions du climat parisien ;
* les adaptées des sols urbains de Paris, des vivaces dures à cuire qui expriment la richesse des sols pauvres de la ville.
Le jardin a été démonté à la fin de l’exposition et a “atterri” dans les espaces extérieurs de la cité Chevaleret en réhabilitation.
Commande Pavillon de l’Arsenal - Exposition “la beauté d’une ville” au Pavillon de l’Arsenal